Stage chez YACHOKI
Je ne prends plus de stagiaire.
Pas parce que l'expérience était mauvaise.
Au contraire.
J'ai accompagné Laura, Camille, Laura, Lilian et Léo.
Cinq personnes. Cinq regards différents.
Cinq façons d'apprendre que j'ai autant appris qu'eux.
Mais transmettre correctement demande une énergie que je préfère mettre ailleurs maintenant.
Dans mon propre travail.
Dans les collaborations qui me nourrissent.
Alors j'ai fait un choix.
Ce que j'aurais aimé transmettre
Pas des réglages.
Pas des techniques copiées sur YouTube.
Mais quelque chose de plus difficile à enseigner.
Voir au-delà de la technique
Si tu dois réfléchir à ton ouverture pendant que tu photographies, tu es déjà en retard.
Les réglages doivent être inconscients.
Ce qui doit être conscient, c'est ce que tu vois.
Assumer ton regard (même quand il dérange)
Ton travail va déplaire. C'est bon signe.
Si tout le monde aime, tu n'as rien dit.
Si personne ne comprend, tu as peut-être raté.
Mais si la moitié déteste et l'autre moitié dit "enfin", tu es sur la bonne voie.
L'échec comme méthode
Je ne veux pas voir ta meilleure photo.
Je veux voir les 50 que tu as faites avant.
Montre-moi où tu t'es planté.
C'est là que tu as vraiment appris quelque chose.
Construire un regard, pas une carrière
Tu ne construis pas un portfolio pour montrer que tu sais tout faire.
Tu construis un univers pour attirer ceux qui cherchent exactement ton regard.
Restreindre, c'est affirmer.
La vérité plutôt que la pose
Si la personne que tu photographies joue un rôle, tu documentes un mensonge.
Ton boulot n'est pas de la faire poser.
C'est de la faire oublier qu'elle est photographiée.
Respecter ton énergie
Tu ne peux pas créer 8h par jour, 7 jours sur 7.
Tu es fait pour attendre le bon moment, le bon projet, la bonne énergie.
Et quand c'est là, tu donnes tout.
Le reste du temps, tu te reposes.
Ce que j'aurais aimé voir
Quelqu'un qui montre ses ratés avec fierté.
Quelqu'un qui refuse une suggestion et explique pourquoi.
Quelqu'un qui essaie quelque chose de complètement fou sans se justifier.
Quelqu'un qui baisse son appareil pour parler vraiment.
Quelqu'un qui dit "je sais pas si c'est bien, mais c'est moi".
Quelqu'un qui repart avec moins de certitudes, mais un regard plus clair.
Et des années plus tard, qui m'écrit :
🌟 "Lors de notre première entrevue j'ai été aussitôt entourée par sa bienveillance et son humanité. Extrêmement généreux et à l'écoute, il avait toujours de petites attentions, celles qui font la différence. [...] Il m'a appris la notion d'équilibre : équilibre entre les projets personnels et les demandes extérieures, équilibre entre les envies et la rémunération, entre l'excitation de voir un projet aboutir et le temps qu'il requiert. [...] YACHOKI n'est pas seulement photographe, il sait voir les personnes qu'il rencontre, il sait les rendre rayonnantes. Il ne transmet pas une image figée d'anonymes mais bien des portraits sensibles. [...] J'ai vécu cette expérience comme une réelle poussée de croissance professionnelle. [...] C'est grâce à son soutien qu'a pu naitre mon premier projet : AURA. [...] YACHOKI, au-delà d'avoir été un mentor exceptionnel, a été pour moi une rencontre solaire. Après ces cinq semaines de stage, je me sens plus sûre de moi, plus ancrée et impatiente de découvrir la suite de mon histoire."
— Laura Q.
Pourquoi je ne prends plus de stagiaire
Pour transmettre tout ça, il faut que ce soit la bonne personne.
Au bon moment.
Avec la bonne intention.
Et on ne force pas ça.
On attend l'invitation.
Aujourd'hui, je préfère me concentrer sur mon propre chemin.
Sur les projets qui me font avancer.
Sur ce que j'ai encore à découvrir.
Les candidatures restent ouvertes.
Pas par politesse.
Parce qu'on ne sait jamais.
Les bonnes rencontres ne préviennent pas.
Si tu veux quand même tenter
Il y a un formulaire.
12 questions.
Pas pour te tester.
Pour voir si on se comprend.
Je dirai probablement non.
Mais je lirai.
Laura, Camille, Lau, Lilian, Léo.
Merci pour tout.